Jeanne
Frigout est née en 1922. Originaire de Cherbourg, elle est arrêtée
à St Lô le 6 novembre 1941. D'abord détenue à la Santé, puis à
Fresnes, déportée en Allemagne en août 1943, libérée dès le 23
avril 1945 par la Croix Rouge suédoise, évacuée vers la Suède via
le Danemark, elle est rapatriée en France le 25 juin.
UNE
RESISTANTE CHERBOURGEOISE DES 1940.
Jeanne Frigout entre dans la
Résistance à 17 ans et demi après que sa maison soit bombardée
par les Allemands le 6 juin 1940. Au moment de la prise de la
ville, son père part pour l'Angleterre et se réfugie chez
Auguste Mabire, un oncle. Cet oncle s'est engagé dans la
Résistance après la prise de Cherbourg. C'est ce qui a amené
Jeanne Frigout dans la Résistance.
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Plus de 30.000 hommes ont réussi à |
Une
jeune Résistante : son action.
Jeanne
Frigout entre dans la Résistance à 17 ans et demi après que sa
maison soit bombardée par les Allemands, le 6 juin 1940. Au moment
de la prise de la ville, son père part pour l'Angleterre et se
réfugie chez Auguste Mabire, un oncle. Cet oncle s'est engagé dans
la Résistance après la prise de Cherbourg. C'est ce qui a amené
Jeanne Frigout dans la Résistance.
Elle fait
d'abord de l'espionnage. Elle suivait par exemple les camions de
prisonniers de guerre. Plus tard, l'oncle fut appelé pour piloter
« La Rolande » qui ravitaillait les troupes allemandes
sur les îles anglo-normandes . Il ramenait des valises pleines
de légumes que Jeanne Frigout allait apporter aux prisonniers
anglais. Elle leur apportait aussi des petits paquets et des petits
mots.
Une fois
repérée comme patriote, elle est contactée par Raoul Kiffer de
Famille- Interallié, début 1941 pour l'aider à installer une
branche de réseau de renseignement dans la Manche. Plus tard, Jeanne
Frigout a pour mission de confier des informations à l'agent Lemeur.
Elle échoue à cette mission car l'agent lui avait présenté un
Alsacien en uniforme allemand. Très méfiante, elle ne lui a pas
donné les informations. Arrêtée quelques jours plus tard, elle
soupçonne l'agent Lemeur de sa responsabilité de son arrestation,
mais cela pourrait aussi venir de l'arrestation de Marie-Thérèse
Buffet qui avait caché un des agents sous son tapis.
Son
arrestation pour contre-espionnage:
Jeanne est
arrêtée le 6 novembre 1941. Elle a été placée à la prison de
St-Lô dans une cellule avec 20 autres femmes. Puis elle est
transférée à la prison de la Santé, à Paris, où elle subit une
pression morale des allemands. Ils utilisaient le« chantage
affectif » en disant que sa famille subirait un mauvais sort si
elle ne disait rien. Elle explique qu'elle est isolée, se fait
interroger par les Allemands afin de transmettre des informations
militaires.
A partir
d'octobre 1942, Jeanne est emprisonnée à Fresnes (94). Seule dans
sa cellule, elle ne sortit que trois fois en 2 ans.
Sa
déportation à Ravensbrück.
Elle part
de Romainville le 27 juillet. A ses côtés, 58 femmes « NN »
(Nacht und Nebel », nuit et brouillard) arrivent le 2 août
1943. Elle est mise en quarantaine : « on vous mettait
avec tout ce qu'il y avait de plus moche, les droits communs ».
Elle dit
« lors du premier mois passé dans ce camp, les détenus
étaient mises à l'épreuve avec des travaux les plus pénibles :
décharger des péniches, pousser des wagonnets, ou répandre les
cendres incinérées dans les petits jardins SS qui surplombaient le
lac de Ravensbrück ».
Lors
de sa détention à Ravensbrück elle fais plusieurs activité toutes
pénibles, elle décharge les wagons qui rentraient du front de l’
est, avec toutes les capotes des soldats qui avait été tué ou
blessé ;il fallait récupérer la fourrure qui doublait les
capotes malgré les lambeaux de chair. Elle a aussi travaillée pour
l’usine radiophonique Seimes.
A
Ravensbrück la journée commençait tôt (à 3h30 du matin en été,4h
en hiver). La journée commençait par un appel long et interminable
qui pouvait durer plus d’une heure quelque soit le temps elle a
connu des appel à -32° juste vêtue d’une simple robe. Les femmes
était rangée par numéros elles n’ont plus d’identité
souligne-t-elle. Les journées de travail étaient de douze heures,
avec une demie heure pour la pause du midi. Les déporté étaient
louée comme on peut loué des machines pour un chantiers, on
considère les déportés comme des objets. Donc les déportées
étaient loué par des groupes industriels comme par exemple l’usine
Siemens pour Jeanne Frigout. Puis la journée s’achevait par un
appel interminable avant que les détenues puissent prendre leur
repas du soir.
Le
seul temps libre accordé aux détenus est le dimanche ;mais les
détenus trop faibles ou malades étaient emmenées dans un camions,
et leurs vêtements revenaient cela signifie qu’elles étaient
tuées sûrement battues à mort.
Plus
tard les allemands décidèrent que toutes les détenues devaient
être déportées a Mauthausen, Jeanne Frigout pensait qu’elles
allaient être éliminée alors elle se cacha avec l’aide d’une
infirmière dans le lit d’une tuberculeuse qui venait de mourir.
Elle a ensuite retrouvée son block et une dizaine de compagnes qui
ont vécu pendant deux mois dans le plafond du block avec la
complicité d’une polonaise.
Une
libération suédoise
Jeanne
Frigout n’a pas assisté à la libération de Ravensbrück, elle a
été prise en charge par la croix rouge suédoise le 23 avril 1945.
Elle gagne la Suéde avec ses compagnes pour se rétablir du
traitement inhumain qu’elle venait de subir. Elle dit :
« La liberté est une nourriture exceptionnelle ».
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